Anaël GAUDIN (ST-GC 2012)

Ingénieur pôle maîtrise d’ouvrage
du groupe de grande distribution "Cora"

 

Peux-tu relater ton parcours professionnel, quelques faits marquants, des satisfactions ?

Diplômé en 2012, j’ai signé mon premier contrat professionnel au sein du cabinet Elan, cabinet de Maîtrise d’œuvre, qui m’avait déjà accueilli durant mon projet de fin d’études. Cette obtention du diplôme d’ingénieur a été, pour moi, un inconscient déclic, me permettant de m’affirmer pleinement au sein de mon entreprise, et de m’impliquer intensément, en tant que Maître d’œuvre et Pilote, dans les projets de réhabilitation lourde des Magasins Galerie Lafayette boulevard Haussmann à Paris.

Après un premier projet ayant connu une belle réussite, j’ai pu peu à peu prendre de l’importance au sein de ce contexte, et faire mes armes au sein du vaisseau amiral d’un des plus grands groupes commerciaux Français.

C’est en novembre 2013 qu’a eu lieu l’un des tournants de ma courte carrière, lorsque, à la demande du Maître d’Ouvrage, j’ai été parachuté responsable de la Maîtrise d’œuvre du projet le plus stratégique du groupe (Déménagement du Lafayette Gourmet – restauration et épicerie fine). J’ai donc dû, du haut de mon petit quart de siècle, gérer une équipe interne de 4 à 6 personnes suivant  les phases, d’une moyenne d’âge d’environ 40 ans.

Je dois dire que c’est cette expérience, à la fois formatrice, riche, mais aussi pleine de sacrifices personnels, qui a permis de me forger une nouvelle facette de ma personnalité, d’apprendre énormément sur tout le volet humain du monde professionnel, d’étendre mon carnet d’adresses professionnel et d’enrichir ma carte de visite.

C’est d’ailleurs suite à ce projet que j’ai pu, en début d’année 2015, changer à la fois de société, d’environnement, de casquette en intégrant le pôle maîtrise d’ouvrage du groupe de grande distribution Cora.

 Comment as-tu vécu, vis tu et vivras tu encore tes relations avec Arts et Industries ?

J’ai eu la chance d’avoir des rapports précoces et intenses avec Notre Association. Tout d’abord en obtenant un logement au sein de la MIA 1 (la MIA 2 étant encore à l’état de projet), puis en obtenant le poste de Président du Bureau de Elèves de l’Ecole. J’ai tâché de m’investir autant que possible dans le cadre des relations tripartites, et suis d’ailleurs particulièrement reconnaissant aux bureaux et responsables de l’Association qui nous ont toujours soutenus et appuyés, dans les bons moments comme dans les plus difficiles. 

Aujourd’hui élu au sein du Conseil National d’Arts et Industries, je tâche d’apporter ma vision de jeune diplômé aux débats et enjeux actuels pour l’association et de porter la voix d’une jeune génération qui sera, je l’espère, le futur de notre Association. J’espère pouvoir m’impliquer par la suite de manière plus importante et plus concrète, lorsque ma vie professionnelle m’en laissera un peu plus le temps.

 Quels conseils considères-tu utiles de donner à un diplômé sortant de notre INSA ?

Sois curieux, curieux de tout.

Curieux de ce que l’on t’apprend à l’Ecole, cela constituera la base de ta culture professionnelle.

Curieux des autres, leurs expériences, leurs connaissances, leurs conseils ne peuvent être qu’un bénéfice pour toi. Souviens-toi que l’humilité est l’une des plus grandes qualités, et que les relations humaines sont celles qui font grandir. C’est à toi de provoquer les rencontres et les partages, cela se mérite et nécessite des efforts.

Et enfin, sois curieux de toi-même. Prends le temps de te sonder, de savoir ce que tu désires au plus profond de toi, quels sacrifices tu es prêt à faire pour y parvenir, et fonce, pour atteindre tes objectifs. Profites en également pour analyser tes actions, tes échecs et tes réussites, afin d’en tirer conclusions et bénéfices pour le futur.

En fonction de ton expérience, quelles aides, quelles actions à entreprendre, voire quels supports penses tu envisageables de mettre en œuvre pour aider nos jeunes au cours de leur formation tant initiale que continue ?

Nous, au sein d’Arts et Industries, devons réussir à impliquer nos jeunes, et ce, de différentes manières.

Les impliquer dans leur travail, favoriser leur entreprenariat et leur ambition. La réussite leur tend les bras, mais nous nous devons de les aider à en prendre conscience et à la désirer ardemment. Des ingénieurs et architectes, impliqués, amoureux de leur métier, seront reconnus dans les mondes professionnels, économiques et même politiques, et deviendront les grands anciens, qui porteront haut les couleurs de notre association. Ils inculqueront, à leur tour aux jeunes générations, cette culture de la réussite, selon moi manquante, à ce jour, au sein de notre École. 

Il faut plus impliquer les nouvelles générations dans nos actions, à la fois en leur expliquant leurs objectifs, les intérêts envers chacun. Il faut continuer à essayer de lier une vraie relation, entre élèves et anciens élèves. Notre communication est toujours à améliorer et à adapter en fonction du public.

Mais il faut aussi impliquer les Anciens dans les relations envers les élèves : valoriser des formes de tutorats, de formations, réaliser plus d’interventions au sein de l’école, mais aussi de forums professionnels ou professionnalisant dans le cadre de la formation continue.

Un parrainage, pourquoi pas via les groupements pourrait être intéressant, afin d’inciter les élèves à participer aux rencontres locales.

 

Nota de « l’interviewer » (Jacques PRENVEILLE - M 1962) : Merci Anaël pour ce témoignage qui va au-delà de ce cadre, car tu nous proposes en fait la base d’un bon et concret programme de relations à établir entre élèves, diplômés et l’Ecole. En quelque sorte un renforcement de la pratique tripartite qui plaît à beaucoup d’entre nous et qui est devenu un des points forts de notre Ecole.