Pierre SCHRUOFFENEGER (ST-GC 2004)

Ingénieur Travaux Principal
chez Eiffage Construction

 

Peux-tu relater ton parcours professionnel, quelques faits marquants, des satisfactions ?

J’ai intégré le groupe Eiffage Construction en Alsace en tant qu’Ingénieur Travaux dès l’obtention de mon diplôme, à la suite de mon PFE.  J’ai d’abord travaillé sur des grands chantiers de génie civil ou d’ouvrages fonctionnels. Au-delà des fondamentaux de la conduite de travaux (planning, ressources, Gestion,…)  j’y ai véritablement appris le travail en équipe et développé ma capacité d’adaptation et d’organisation (qui reste sans doute à parfaire) ! Puis j’ai évolué vers le poste d’ingénieur Travaux Principal, ce qui m’a permis de travailler en plus grande autonomie.

Ma plus belle expérience reste le chantier de Rivétoile à Strasbourg. Deux entreprises habituellement concurrentes, Eiffage et Bouygues, avaient allié leurs forces pour ce chantier d’une taille exceptionnelle à l’échelle de Strasbourg. Une réelle synergie entre nos équipes, qui étaient assez jeunes d’ailleurs, a permis que nos  cultures d’entreprises et nos différences se soient additionnées pour ce chantier.

 Comment as-tu vécu, vis tu et vivras tu encore tes relations avec Arts et Industries ?

Au-delà du lien tissé par l’association entre les diplômés et l’école, il est très important de souligner le rôle très important que joue Arts et Industries pour notre école. En tant qu’administrateur de l’INSA de Strasbourg, je peux en témoigner :

  • Forte de ses milliers de membres, la voix d’Arts et industries porte,  à l’école mais aussi en dehors : sur le site universitaire de Strasbourg, dans le groupe INSA et au-delà…
  • L’association est l’une des garantes de l’identité et de l’indépendance de notre école. Elle est intimement liée à son histoire et travaille en étroite collaboration avec la Direction de l’école pour accroître la visibilité et l’attractivité de l’INSA.
  • Enfin, n’oublions pas que l’association loge chaque année quelques  449 étudiants dans les deux MIA. Ce modèle de financement de logement étudiant est unique en France : Il nous appartient d’en assurer la pérennité.

 Quels conseils considères-tu utiles de donner à un diplômé sortant de notre INSA ?

Les diplômés de l’INSA sont reconnus comme étant des experts dans leur domaine, la formation dispensée étant d’une grande technicité. Le jeune diplômé doit se servir de ce bagage pour s’ouvrir à l’entreprise. Mais attention à ne pas sombrer dans l’arrogance : votre diplôme n’est rien au regard des années d’expériences que possèdent les collègues qui vous entourent. Apprenez à les écouter et à vous servir de leurs expériences pour progresser. 

En fonction de ton expérience, quelles aides, quelles actions à entreprendre, voire quels supports penses tu envisageables de mettre en œuvre pour aider nos jeunes au cours de leur formation tant initiale que continue ?

Le cursus à l’INSA doit être encore plus tourné vers l’entreprise. Même si des stages et des visites jalonnent le parcours étudiant à l’INSA, l’immersion doit être encore plus importante. Mais au lieu d’envoyer nos étudiants vers l’entreprise, de manière un peu diffuse, faisons rentrer l’entreprise à l’INSA !

 

Nota de « l’interviewer » (Jacques PRENVEILLE - M 1962) : Merci Pierre. Ces réflexions rejoignent des idées fortes que défendait avec fermeté notre regretté Jean-Pierre ANTOINE, TP 1973, qui fut Président du Conseil d’Administration de l’Ecole.